Le réveil a piqué ce matin, et d'autant plus qu'on était pressés
puisque le chauffeur nous attendait à 6h pour nous emmener à l'aéroport. Mais
les cuistots nous ont mis dedans, ils étaient censés avoir préparé des doggy
bags pour nos petits déjeuners et finalement non, donc on a dû remplir en cata des
boîtes à partir du buffet. J'ai récupéré une cuillère gratuite dans la foulée
tiens.

 


On craignait un peu que notre check in soit compliqué comme la
dernière fois mais pas du tout. ça a même été l'un des plus rapides du voyage !
Le vol se déroule sans aucun problème, j'ai encore dormi la majeure partie du
temps. J'étais épuisée en me réveillant ce matin et je profite de chaque trajet
pour récupérer.

 

A Da Nang, où il fait un temps superbe, nous faisons connaissance avec
notre nouveau guide, Thuan, un jeune homme très sympa et avec beaucoup
d'humour. Dieu merci ! On redoutait un peu de la personne dont on allait
hériter après Mamie Dahn... 

Sitôt montés
dans la voiture, il se présente, nous explique le programme et entreprend de
nous présenter l'historique du royaume de Champa. C'est clair et concis.


 

Bon, comme vous vous en doutez, je me suis endormie. Y a 1h30 de route
mine de rien jusqu'au sanctuaire de My Son. Techniquement, ce n'est pas loin
mais il n'y a pas d'autoroute au Vietnam (pas plus qu'au Laos ou au Cambodge
d'ailleurs), uniquement des nationales où la vitesse moyenne est de 40 km/h. Du
coup, comme Thuan nous a dit, il ne faut pas raisonner en distance ici mais en
temps de parcours !

 


Lorsque nous arrivons à My Son, comme Thuan nous l'avait annoncé (mais
j'avais espéré qu'il exagérait), il faut une chaleur infernale. C'est situé
dans une cuvette, au milieu des montagnes et la chaleur stagne, irradie des
pierres et du sol. Il n'y a pas d'autre choix que d'aller d'un point d'ombre à
un autre. Le site est petit mais très intéressant. Les ruines du temple
ressemblent à celles d'Angkor mais elles sont faites de briques et chose
absolument ahurissante : il n'y a pas de mortier ! Rien pour assembler les
briques les unes aux autres ! Actuellement, les archéologues et historiens
penchent pour de la colle végétale mais ils n'en sont même pas sûrs. Autre truc
incroyable : il n'y a pratiquement pas de mousse sur les pierres (alors qu'à
Angkor, si), même après près de 1000 ans. Encore plus fous, les murs que les
archéologues ont essayé de restaurer et qui sont faits de briques récentes...
ont déjà de la mousse eux ! Délire total. Le gros point noir, c'est que la
majeure partie du site a été détruit par les bombardements américains,
proximité avec la piste Ho Chi Minh oblige. D'énormes cratères ponctuent le
site, une partie en étant même interdite au public en raison des mines qui s'y
trouvent toujours. Hem !!

 


Après la visite, on reprend la voiture, direction Hoi An, pour
déjeuner. C'est aussi là que nous allons rester pour deux nuits. Le restaurant
dans lequel nous déjeunons est génial, on y mange notre meilleur repas du
voyage jusqu'ici ! Ils ont réussi l'exploit de me réconcilier avec les
aubergines alors que vraiment, je ne suis pas très fan à la base. En plus, on a
la meilleure table de la terrasse, au croisement des ventilateurs et au bord du
fleuve (qui est bleu, ça change du Mékong). Il fait un temps magnifique, c'est
top !

 


Après manger, Thuan nous emmène dans un atelier de tissage de la soie,
qui est une spécialité de la ville. Sans grande surprise, l'atelier est flanqué
d'une énorme boutique où l'on s'efforce de vous vendre soie peinte, soie brodée,
sculptures en bois et... vêtements. On s'est laissés tenter, Seb par deux
chemises et moi une robe, le tout sur mesure. On repassera les chercher demain.
J'étais morte de honte dans la cabine d'essayage à ôter mon attirail de
touriste beauf (comme a dit Seb, depuis la jungle laotienne, on a abandonné
toute tentative de glamour) pour enfiler une petite robe de soie légère...

 

Après cela, on va à l'hôtel. Thuan nous fait peur en disant que par
rapport à la chambre de Hué, c'est ridicule ("mais il y a l'air
conditionné quand même ? je demande, soudain terrifiée à la perspective de
n'avoir qu'un ventilateur). Il s'avère qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
La chambre est plus que bien, très propre et spacieuse et avec l'air
conditionné ! La famille qui gère l'ensemble de chambres est très sympa et
serviable.

 


Le temps de se doucher et de se poser et déjà, nous ressortons
explorer la ville. Jai remis mon bustier blanc et apparemment, comme à Siem
Reap, ça fait des émules. Daprès Seb, jaurais presque fait tomber un mec de sa
mobylette... Bref. Hoi An n'est pas très grande et le centre ville historique
encore moins mais il nous faut tout de même marcher 20 bonnes minutes. Mais une
fois que nous y sommes, quel beau spectacle. Les ruelles du vieux centre sont
piétonnes à partir d'une certaine heure et heureusement vu la fréquentation
touristique ! Les magasins de souvenirs (bijoux, lanternes, vêtements) sont pléthore
et alternent avec restaurants chics, bars. Des stands de street food sont
également implantés à intervalles réguliers. Néanmoins, l'ensemble est très
joli, en particulier le long de la rivière.

 


On se pose dans un bar où la bière pression n'est pas chère et
observons avec amusement un autre couple de touristes se faire refiler une
quantité astronomique de cartes ornées de pseudo découpages, je ne sais pas
trop comment qualifier cela. Quoi quil en soit, les vendeurs à la sauvette sont
très présents à cette terrasse mais nous résistons vaillamment.

 

Pour dîner, on sest posés dans un autre petit resto familial, beaucoup
plus calme mais à la cuisine plus que correcte et les gérants sont sympas. Le
retour à la maison d'hôtes est un peu long, surtout dans l'obscurité (j'ai
manqué de me vautrer plusieurs fois) et une fois dans la chambre, on ne met pas
longtemps avant de s'endormir.