Après avoir dit au revoir aux éléphants, nous prenons le chemin du
retour vers Luang Prabang. Nous nous arrêtons en chemin dans ce que la guide
appelait "le village des tisserands" qui s'est avéré être un espace
de vente pour un type particulier de tisserands. Certes, les tissus, en soie,
en coton, sont somptueux mais je ne peux m'empêcher d'éprouver un brin de
révolte. Au final, on a craqué quand même pour des écharpes de soie brodée et
un chemin de table.

 



Le chauffeur nous conduit ensuite vers le stupa de la paix, un temple
bouddhiste où vivent bonzes et moniales. Nous n'y entrerons pas,
volontairement. Je me vois mal entrer dans un lieu de culte dans cette dégaine
de campeur de seconde zone. Pas très respectueux. Nous nous contentons de faire
le tour du temple, sublime, tout en bois rouge et doré et ornementations
figurées de Bouddhas, esprits et dragons.

 



L'arrivée à
notre hôtel de Luang Prabang est une bénédiction après la nuit au Kamu Village.
Ni une ni deux, je me rue dans la douche pour retirer la crasse de ces
dernières 24h. Dans le processus, je tords (littéralement ) le cou aux
serviettes de bain amoureusement pliées en forme de cygnes. Seb est scandalisé
par ma violence.

 



Une fois
propres, nous retrouvons la guide pour rejoindre une famille d'habitants afin
de célébrer la cérémonie dite de Baci (avec le recul, je me dis que cette
journée était vraiment intense) : il s'agit d'une cérémonie de bienvenue
célébrée par le chaman et les anciens du village pour souhaiter bonne santé,
bonne chance et bon voyage aux étrangers et nouveaux arrivants. Le principe est
le suivant : tous agenouillés (ou assis dans notre cas, nous n'avons pas la
souplesse requise pour tenir la position plus de trente secondes) autour d'une
table qui fait office d'autel ornée d'une sorte de sculpture de fleurs et de
différentes victuailles, nous écoutons le chaman et les anciens chanter des
rites de bienvenue. Puis chaque personne se munie de cordons de cotons qu'ils
nouent autour de chacun de nos poignets avec à chaque fois des voeux
individuels. C'est très beau. Ensuite, nous dégustons les gâteaux préparés par
les femmes et buvons l'eau sacrée qui nous est offerte.

L'eau sacrée
étant le nom donné à l'alcool de riz. 50° d'alcool. La vache ! La chaleur nous
monte à la tete au bout du premier verre mais les femmes (et j'insiste sur ce
détail) insistent pour qu'on en reprenne deux fois ! Pour la fertilité et les
enfants qu'elles disent. Si avec tout ça, on en a pas une dizaine... XD Seb est
inquiet.

 



Après la
cérémonie, la guide nous laisse pour la soirée. Epuisée, je fais une sieste (mal
m'en a pris d'ailleurs) pendant que Seb décharge les photos sur le pc. Puis à
19h, nous ressortons pour visiter le marché nocturne de Luang Prabang. Ce
marché est très (trop) connu et les produits vendus bien trop similaires les
uns aux autres pour être tous authentiques (et me direz-vous ce que foutent des
??? sur un marché laotien) mais l'ambiance est agréable. Traumatisée par les
attaques de moustique du matin, j'achète un pantalon afin de protéger mes
jambes dans les jours à venir.

 

Nous
remontons tout le marché et nous mettons en quête d'un bar à peu près
authentique mais rapidement, force est de constater que le laotien ne boit pas.
Ou alors dans des endroits inaccessibles aux simples péquins que nous sommes.
La rue qui longe le fleuve est à peine éclairée (j'ai frôlé la collision avec
un tuk tuk et un cycliste pour la plus grande frayeur de Seb) et un poil
glauque. Finalement, on se rabat sur un troquet pas trop loin de l'hotel et
commandons des bières. Ultra légères mais elles font l'affaire.

 

Vu la
quantité de gâteaux mangés chez la famille, nous n'avons pas grand appétit et
nous contentons de petits nems vendus dans la rue par une poignée de gamins à
proximité du marché. Ils sont froids, dommage mais excellents.

 

Nous
regagnons ensuite l'hôtel et hop dodo!