Lever 7h30 (une grasse matinée au regard de nos standards depuis le
début du séjour) et direction le petit dej. Nous optons de nouveau pour le
petit dej "Asian" avec fruit frais, café, jus de fruits et soupe de
riz que l'on espère sans embûches cette fois (= sans piment). Elle s'avère fort
bonne mais les quantités sont astroooonomiques...ce n'est plus un bol mais un
quasi saladier individuel!!!

Il est 8h22 quand nous entamons notre saladier de soupe et nous avons
RDV à 8h30 avec notre guide pour le tour en éléphant. Nous faisons tout notre
possible mais il faut se rendre à l'évidence nous ne terminerons pas
aujourd'hui encore et pourtant nous n'avions pas ajouté de piment cette
fois-ci!

Il est quasi 9h et nous démarrons notre tour en éléphant en direction
du Phou Asa, une montagne (logique puisque Phou signifie montagne en Laotien!
Comment ça vous ne le saviez pas??!!) où se trouve un site archéologique
mystérieux. La sécurité de notre banquette à éléphant et plutôt rudimentaire
(par rapport à notre précédent) et globalement la relation Mahout / Elephant
nous semble vraiment moyenne (vs précédent).


Une fois au sommet, la perplexité nous envahit. Une forme de mont
"chauve" rocheux (alors que l'on vient de traverser un forêt
luxuriante. Dois-je vous rappelez que nous nous trouvons en pleine coeur, tout
du moins en bordure, de la réserve naturelle de Xe Pian) se découpe au cœur de
la forêt.

Nous quittons notre éléphant pour rejoindre le site à pied. Et là
aussi la perplexité est de mise. La zone est délimitée par un muret de pierres
empilées sur lequel se dresse à intervalle régulier des sortes de piliers de
pierres empilées avec en guise de couvre-chef une pierre plate. Dans l'axe
central et au bout de la zone ainsi délimitée se trouve une sorte de petite
bâtisse circulaire que l'on devine plutôt qu'autre chose car elle est envahit
par la végétation. Nous déambulons, cherchons, examinons. De retour sur notre
éléphant pour le chemin du retour nous échafaudons des hypothèses scientifiques
éprouvées : extraterrestres, zone de sacrifices humains, culte de dieux
ancestraux digne des ouvrages de Lovecraft (Cthulhu and co).


Rien de tout cela n'est retenu, et finalement rien n'est réellement
démontré sur ce site. Il s'agit de roches volcaniques pour le sol. Et un moine bouddhiste
du nom de Asa a apriori "résidé" sur le site vers le 17ème siècle. On
ne sait en revanche si c'est lui qui a fait bâtir cette structure ou s'il l'a réutilisé
(auquel cas, un lieu de culte animiste?). Le mystère reste entier.



Nous reprenons notre route direction de l'extrême sud du Laos, tout
d'abord 10km de piste en plein parc naturel puis nous retrouvons une route
goudronnée, la Nationale 13. Première route du pays, conçue par les français
pendant l'occupation. Après 1h30 de route, nous embarquons sur une barque à "moteur"
pour descendre le Mekong au coeur d'une zone dite des 4000 îles. Le Mekong peut
y atteindre une largeur d'une quinzaine de kilomètres. Nous devons justement
rejoindre l'une de ses iles - Done Khone ("Done" voulant dire "île")
- qui se trouve quasiment à la frontière Cambodgienne, et sur laquelle se situe
notre hôtel pour la nuit.



Environ 1h30 à naviguer et à contempler la vie du fleuve, ou tout du
moins des rives du fleuve. En effet, il n'y a que peu de navigation sur cette
partie du Mekong.

 

L'ile de Done Khone est plutôt "champêtre". Pas de route,
uniquement des chemins (boueux en raison des pluies régulières) et les
habitations sont rustiques (le mot est faible). Nous déjeunons sur place (Boeuf
sauté, Curry de poulet) puis nous prenons des vélos et notre guide nous amène
vers les chutes du Mekong, ou tout du moins l'une d'entre elles (et l'une des
plus impressionnantes). En effet, le Mekong n'est plus navigable dans cette
zone en raison de chutes d'eau d'une extrême largeur (à l'image de la largeur
du fleuve évoqué plus haute). Bien entendu ces chutes sont en plusieurs parties
en raison des nombreuses îles plus ou moins grandes qui parsèment la zone.

Nous ne sommes que peu impressionné dans un premier temps (oui on fait
nos difficiles) car les dîtes chutes ne sont pas particulièrement hautes. Nous
sommes en fin de la saison des pluies et donc le niveau du fleuve est à son
paroxysme. Mais selon le guide, en période plus sèche, les chutes peuvent être
de plus de 20m de haut. En tout cas si elles ne sont peu hautes, leur largueur,
leur longueur et la force du courant finissent par nous marquer. Nous en
revenons satisfait.



Notre guide nous laisse alors et nous pouvons conserver les vélos si
nous souhaitons poursuivre notre balade. Il nous recommande notamment
d'emprunter LE pont qui relie Done Khone avec une île mitoyenne et plus petite
Done Det. Ce que nous faisons (en dépit des réticences premières de Malou. Le
velo ça la gave!). Nous roulons, dans un premier temps vers le nord de l'ile à
travers les rizières. Puis arrivé à un vestige de pont de voie ferrée (conçue
par les français lors de la colonisation du Laos), nous reprenons un autre
chemin, plein sud, (et donc direction Maisooooon) qui longe le Mekong ainsi que
de nombreuses habitations typiques, tout en évitant la faune locale : vaches, buffles,
cochons, poules, canard, enfants etc.



Le soir venu, Malou cherche désespérement un Wi-FI, celui de notre
Bungalow demeurant récalcitrant. Nous nous posons dans un petit restaurant
local et familial (c'est madame aux fourneaux et monsieur aux courses ou à la
cueillette des herbes aromatiques) et doté d'une connexion Wi-Fi. Malou reprend
vie. Malou tente un curry de poisson et j'opte plus prudemment (ou pas) pour un
Chicken Laap. Les deux plats sont excellents!



Notre dernière nuit au Laos. Demain direction le
Cambodge.